Être locavore, qu’est-ce que cela signifie ? Derrière ce néologisme se cache un véritable art de vivre bénéfique tant pour l’être humain que pour l’environnement. Retour sur ce mode de consommation responsable qui se développe de plus en plus depuis les États-Unis jusqu’à Paris !
Locavore : la définition
Étymologiquement, le mot « locavore » provient de « loca », signifiant « local » et de « vore », signifiant « manger », soit : manger local.
Plus qu’un régime alimentaire, le locavorisme est un mode de consommation responsable. Véritable mouvement, celui-ci prône la consommation d’aliments dans un rayon restreint autour de chez soi, autrement dit la consommation de produits locaux.
Ici pas de pression, être locavore n’implique pas de suivre des règles strictes : chacun à son niveau est libre de choisir ce qu’il estime être local, que ce soit son propre jardin, sa région ou encore son pays. Une façon d’être locavore par exemple pourrait correspondre à cette maxime : « que tout ce qui peut être local le soit ». Ainsi, il est possible de prendre part au mouvement, sans pour autant dire au revoir à certains de nos produits favoris, tels que le thé ou le café.
Favorisant les circuits courts, le locavorisme est un état d’esprit, et celui-ci s’étend de plus en plus !
Petite histoire du locavorisme
Être locavore donc (ou le devenir), s’apparente plus à un mode de vie.
Mode de consommation de nos ancêtres, le locavorisme est en réalité aussi vieux que la naissance des premiers hommes et avait encore cours à l’époque de nos grands-parents et/ou parents.
Toutefois, le terme et son concept ont vu le jour en 2005, grâce à une cuisinière et écrivaine américaine du nom de Jessica Prentice. Son idée d’origine ? Se nourrir uniquement d’aliments issus de circuits courts et dans un rayon de 160 kilomètres. Grand voyageur, le terme se retrouve désormais dans la plupart des pays d’Europe, et son concept s’étend à des produits variés, dont les cosmétiques par exemple.
Être locavore est un sujet qui a le vent en poupe. Repris par les grands médias, dont Le Monde, il est présenté comme une alternative saine à nos modes de consommation actuels, néfastes à de nombreux niveaux (environnement, santé, rémunération des agriculteurs, etc.). Aujourd’hui par exemple, il est possible d’être locavore au restaurant. D’autre part, le concept d’entreprise locavore fleurit çà et là, ainsi que, dans de nombreuses villes, celui de magasin locavore comme à Paris par exemple.
Avec son impact positif pour l’Homme comme pour la planète, le locavorisme serait en sens, une solution d’avenir !
Pourquoi être locavore ?
En moyenne aujourd’hui, un produit parcourt entre 2 400 et 4 800 kilomètres depuis son lieu de production jusqu’à l’assiette. Cette distance est 25% plus élevée qu’en 1980. Être locavore donc, c’est avant tout limiter les circuits longs et complexes (nombreux intermédiaires, transports, conservation sur du long terme, etc.) qui régissent actuellement une grande partie des produits que nous consommons.
Quand on sait que la plupart des cornichons que nous consommons proviennent d’Inde, ou les poulets du Brésil, alors que tout peut être produit localement, c’est à se demander quelle est la logique d’un tel système. La planète n’y est en tout cas pas au premier plan ! Autre exemple parmi des centaines, celui des crevettes pêchées dans l’océan Atlantique, décortiquées au Maroc, emballées en Irlande avant d’être envoyées dans les supermarchés européens… De la pollution résultant du transport aux problématiques liées à l’élevage intensif, ces importations apportent tout un lot de problématiques bien réelles.
Remettre du (bon) sens dans son assiette, c’est là ce qui sous-tend la philosophie du locavorisme. Chaque petit pas compte, chaque acte d’achat conscient est un geste bénéfique pour le futur. Mieux vaut donc consommer des tomates locales que celles provenant d’Espagne (meilleur en tout point, y compris en saveur et en fraîcheur !).
Les avantages à être locavore
Être locavore présente une multitude d’avantages. Faire le choix de consommer des produits locaux en circuit court a en effet des répercussions au niveau environnemental, économique et éthique ! Plus concrètement, voici une liste (non exhaustive) de ses bénéfices. En étant locavore vous :
- Soutenez les producteurs locaux et favorisez la production de nos campagnes.
- Êtes au plus proche des producteurs et vous les rémunérez au juste prix.
- Favorisez le bien-être animal (méthodes d’élevage respectueuses des animaux, loin de la pratique intensive).
- Connaissez la provenance de vos aliments (traçabilité garantie !).
- Privilégiez les produits frais et de saison et vous assurez de retrouver la véritable saveur des aliments (au revoir la tomate sans goût, pour ne citer que cet exemple).
- Prenez soin de votre santé, de celle de la planète et de ses écosystèmes.
- Enfin, être locavore n’est pas synonyme de prix plus élevés. Cela peut même permettre de faire des économies dès lors que le coût de transport n’est plus inclus dans le coût final du produit.
Et Ô FERMIER Paris dans tout ça ?
Avis à toi, locavore parisien et à toi qui souhaite le devenir : être locavore à Paris, oui, c’est possible !
Ô FERMIER est un magasin de produits fermiers en circuit court situé dans le quartier des batignolles, Paris XVIIe. Travaillant en collaboration avec plus de 100 agriculteurs de nos campagnes, la boutique propose des denrées fraîches et de saison, majoritairement labellisées et dont une grande partie provient d’Île-de-France. Le reste est issu de la France entière (exception faite de deux références).
Répartis en divers univers (cave et boisson, viande, produit de la mer, charcuterie – traiteur, épicerie salée et sucrée, fromage et crèmerie, fruits et légumes, hygiène et cosmétique) sur une surface de 300 mètres carrés, les produits affichent clairement leurs origines et leur mode de production. Comment ? Grâce à de petits écriteaux explicatifs associés à des QR codes, lesquels renvoient à des vidéos où les producteurs parlent de leur travail et de leur mode de vie.
De plus, le magasin assure une juste rémunération à ses agriculteurs partenaires, puisque ce sont eux qui fixent leur prix.
Pour les plus curieux d’entre-vous, découvrez le concept et l’histoire d’Ô FERMIER. Et pour les gourmands adeptes de bons produits fermiers, rendez-vous au 39 rue Mstislav Rostropovitch à Paris !